Les fournisseurs de produits et services numériques choisissent des environnements cibles pour leurs produits, logiciels standard, SI mis à disposition.
Les choix concernent les autres ensembles matériels et logiciels avec lesquels il est prévu qu’ils puissent échanger des informations numériques, interopérer, les protocoles pris en charge : SI, réseaux de télécommunications, équipements, composants numériques, logiciels… L’architecture doit permettre des échanges d’informations et une interopérabilité faciles, rapides à mettre en place, sécurisés.
Pour les composants matériels, les environnements cibles sont les natures, les architectures des composants, des équipements auxquels ils sont destinés.
Pour les logiciels standard, ce sont leurs environnements d’exécution, les types d’équipements, les logiciels avec lesquels ils communiquent, ils interopèrent, les protocoles, les formats des données, les capacités nécessaires des équipements cibles, l’environnement culturel des utilisateurs.
Pour les équipements numériques, les SI, ce sont les types d’équipements, de SI, de réseaux avec lesquels ils communiquent, ils interopèrent, les systèmes, infrastructures, bâtiments dans lesquels ils sont intégrés, les protocoles, les formats des données, l’environnement culturel, physique de leur utilisation.
Pour les dispositifs numériques sous-ensembles de produits, l’environnement cible correspond à l’architecture d’ensemble du produit. Il en est de même pour les SI qui sont des sous-ensembles d’autres systèmes.
Les cibles correspondent aux environnements utilisés par les clients, les utilisateurs potentiels des produits et services numériques. Des sélections sont faites s’il y a lieu des environnements les plus répandus sur le marché, dans les pays cibles, des protocoles disponibles.
Les choix inhabituels (protocoles non répandus, fonctionnement dans des conditions extrêmes…) ont un impact sur la complexité, les coûts, les délais.
Équipements cibles des composants matériels, des logiciels
Les composants matériels numériques sont conçus pour être intégrés dans certaines natures d’équipements. Il existe par exemple des processeurs spécialement conçus pour les smartphones, l’IA. Les langages machines sont en général spécifiques à chaque processeur.
Les périphériques sont conçus pour interopérer avec certaines natures d’équipements.
Les éditeurs autres que les constructeurs (les plus nombreux) cherchent souvent à ce que leurs logiciels soient exécutables dans de nombreux environnements. C'est aussi une caractéristique souhaitée par beaucoup de clients. Les limites sont principalement financières (coût de la réalisation et de la maintenance de plusieurs versions).
Accès aux SI, aux réseaux
Les SI mis à disposition, dont des réseaux, sont le plus souvent accessibles à partir d'équipements, de SI appartenant aux clients, de réseaux de télécommunications numériques utilisés par les clients et par les fournisseurs des services. Des choix sont à faits des types d'équipements d’accès, de SI utilisables par les clients, des protocoles de communication, d’interopérabilité entre les SI des fournisseurs et les équipements, les SI des clients.
Les équipements d’accès prévus aux SI, aux réseaux, sont par exemple des ordinateurs, des tablettes, des téléphones mobiles, des téléviseurs, des moyens de transport. Ils sont autonomes ou intégrés à des SI. Les fournisseurs de services cherchent à permettre l’accès à leurs SI à un grand nombre de types d’équipements, de SI.
Pour les accès fixes, des produits sont parfois à installer chez le client pour l’accès au service (par exemple box Internet, décodeur numérique). Les caractéristiques des box sont un facteur de différenciation concurrentielle.
Les utilisateurs sont souvent dotés de supports numériques permettant leur identification : cartes à puces, badges…
Format des données
Les données numériques stockées sur des CD, des DVD, des radio-étiquettes RFID, doivent pouvoir être lues par un grand nombre d'équipements numériques. Leurs formats de stockage sont choisis parmi les standards du marché (MP3, DVD Vidéo, Blu-ray...). Pour les radio-étiquettes RFID, les solutions souffrent d'un manque de normalisation.
Des formats standard sont définis pour les textes, les tableurs…
Environnement physique
Des conditions de température, de taux d'humidité pour l’utilisation des équipements sont définies. C'est important pour les produits devant fonctionner dans des conditions extrêmes, pour les équipements collectifs devant fonctionner dans des locaux climatisés.
Des équipements « durcis » sont proposés pour un fonctionnement dans un environnement particulièrement hostile.
Protocoles de communication, d'interopérabilité, types de réseaux
Le choix des protocoles de communication, d’interopérabilité, dépend des échanges prévus, des composants, équipements, des SI à faire communiquer, interopérer, des types de réseaux de télécommunications installés dans les zones géographiques choisies, du niveau de sécurisation des services.
1) Les accès souhaités aux réseaux de télécommunications sont filaires (fibre optique...) ou hertziens (mobiles, satellitaires, TNT…). Selon la nature des services, les particuliers souhaitent pouvoir accéder aux services à partir de chez eux ou à l’extérieur de leur domicile. Les professionnels souhaitent de la même façon pouvoir accéder aux services à partir de leur site d’implantation ou à partir d’autres endroits (chez les clients, sur les chantiers, en déplacement).
Les types de protocoles dépendent des services prévus : protocoles des réseaux fixes pour les clients finals, hertziens terrestres dediffusion de la télévision et de la radio numériques, des réseaux mobiles (terrestres), satellitaires, de transport terrestres, sous-marins, d'informations numériques. Le réseau Internet, le réseau téléphonique mondial sont des réseaux de réseaux.
Les choix possibles de protocoles (couches OSI 1 à 4) sont habituellement prévus dans les licences accordées aux opérateurs.
Dans le cas des lignes louées, des modalités de connexion techniques, des débits sont proposés par l’opérateur. Le client choisit les protocoles de télécommunication qu’il veut utiliser.
Pour les réseaux fixes, la fibre optique est de plus en plus utilisée.
Des solutions spécifiques, peu coûteuses (unitairement…), sont à prévoir pour l'Internet des objets.
2) Pour les services incluant la mise à disposition de SI, les réseaux de télécommunications utilisés pour accéder aux SI sont publics ou privés, parfois sécurisés. Des réseaux dédiés sont utilisés pour la télévision et la radio, ou dans certains secteurs professionnels.
Les protocoles de communication (couches OSI 5 à 7), d'interopérabilité avec les systèmes des clients sont standard ou non. Les fournisseurs de services choisissent des protocoles d'accès standard parmi les protocoles disponibles, répandus dans les pays visés, et les complètent, s’ils le souhaitent et le peuvent, par des couches supplémentaires.
Des normes, des standards sont définis dans certains secteurs : standards de l’Internet (par exemple http pour la navigation web), protocoles de la télévision, de la radio numériques, EDI, standards du secteur financier...
Les protocoles d’interopérabilité sont souvent de type client/serveur, parfois pair à pair.
Certains fournisseurs développent pour l’accès à leurs services des applications téléchargeables sur les smartphones, les tablettes, les micro-ordinateurs, fonctionnant avec les OS du marché.
Les technologies du Metavers sont utilisées dans le monde du jeu.
3) Les logiciels standard comportent de plus en plus souvent des API, leur permettant d'être facilement utilisés par d'autres logiciels, standard ou spécifiques.
Les clients souhaitent en général que les logiciels standard interopèrent avec leurs versions précédentes, avec les autres logiciels du même éditeur.
Ouverture
Les protocoles de communication sont en général standard. Les protocoles d’interopérabilité sont standard ou non (lorsque des standards existent). Les spécifications des protocoles utilisés sont ou non publiques, comportent ou non des restrictions d’accès, de mise en œuvre. Selon les cas, les fournisseurs privilégient l’étendue du marché du service ou la sécurité, la fermeture de leur écosystème, la volonté d’indépendance.
Les logiciels standard sont plus ou moins ouverts. Ils communiquent, interopèrent avec d’autres logiciels standard. Les spécifications des protocoles de communication, d’interopérabilité supportés sont ou non publiques. Les fonctions nécessaires de communication, d’interopérabilité, sont à installer sur les logiciels.
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