1) La fiabilité des ensembles matériels et logiciels se définit comme la conformité aux spécifications des résultats fournis sur la durée. Des niveaux attendus de fiabilité sont susceptibles d’être définis. Ces niveaux sont contrôlables, avant l’utilisation opérationnelle et après.
Les spécifications peuvent être de fournir des résultats pertinents. La pertinence n’est évidemment pas facile à définir et à contrôler de façon objective.
La fiabilité est parfois associée à d’autres critères. La fiabilité des systèmes temps réel, par exemple, dépend à la fois de leur délai de réponse et de la conformité du résultat fourni.
La fiabilité des ensembles matériels et logiciels en fonctionnement dépend à la fois de leurs caractéristiques intrinsèques et de celles de leur exploitation.
Le niveau demandé peut être de 100 %. Il est n’est jamais certain qu’il soit respecté strictement. Dans certain de cas, il est demandé que, par exemple, le taux de succès dépasse une valeur minimale.
Il est possible de l’exprimer en nombre maximum de non-conformités identifiées par période, en distinguant les anomalies majeures, mineures, bloquantes. Les non-conformités graves ne sont habituellement pas admises.
Des délais maximaux de correction des anomalies sont susceptibles d’être définis.
Les choix des niveaux de fiabilité sont effectués en fonction de l'impact des non-conformités sur l'efficacité, les coûts, la sécurité, la sûreté d'utilisation, la réputation de l’entreprise. Ils doivent être plus élevés que la moyenne pour les non-conformités susceptibles de constituer des dangers, d'occasionner des pertes financières importantes. Les non-conformités ne doivent pas provoquer de réactions de rejet par les utilisateurs.
De hauts niveaux de fiabilité sont définis par exemple pour :
– les équipements dont l'utilisation présente des risques pour les personnes (moyens de transport, prothèses électroniques...) ; des contrôles externes sont parfois prévus par la réglementation des pays où ces produits sont diffusés ;
– les SI collectifs, les réseaux de télécommunications, dont les dysfonctionnements ont un impact sur un nombre d'utilisateurs pouvant être considérable.
Pour les services de télécommunication, les opérateurs définissent en général des niveaux de fidélité de la transmission des informations, des taux maximum d’appels perdus (limite généralement admise pour la téléphonie : 1/100). Les pertes en ligne, la dégradation des informations émises, la création d’informations parasites doivent être minimales. Les protocoles définis sont à respecter.
La fiabilité concerne également le stockage. Des niveaux de protection contre les atteintes techniques à l'intégrité des informations numériques stockées sont à définir. Les atteintes techniques correspondent par exemple à un mauvais fonctionnement des logiciels, à une dégradation des supports de stockage. Des solutions de secours sont à prévoir s’il y a lieu en cas d'atteinte à cette intégrité.
2) Des contrôles de fiabilité sont réalisables avant mise en fonctionnement, dans le cadre des activités d’ingénierie, de maintenance, de fabrication. Il est impossible de tester tous les cas possibles d’utilisation des ensembles matériels et logiciels.
Des contrôles sont réalisables pendant le fonctionnement. On compte les non-conformités constatées. Elles ne le sont pas toutes, et elles ne sont pas toujours signalées.
Des contrôles automatiques sont réalisables.
3) Des niveaux de fiabilité des informations numériques sont susceptibles d’être définis.
La fiabilité des informations numériques stockées ou fournies relève d’abord de celle des informations introduites (principe GIGO). Elle relève ensuite de la fiabilité, de la sécurité du fonctionnement des ensembles matériels et logiciels (cf. ci-dessus, et article « Sécurité »).
Des fonctions de contrôle sont susceptibles de contribuer à la fiabilité des informations : contrôles à l’entrée, lors de la reprise des données, contrôles de cohérence des bases de données…
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