1) Une ergonomie numérique est définie pour les ensembles matériels et logiciels utilisés par des personnes : interface utilisateur, qualité des restitutions, simplicité, facilité d'utilisation, fonctions d’aide... Les choix correspondants sont fondamentaux pour les téléviseurs. Ils jouent un grand rôle pour les micro-ordinateurs, les téléphones mobiles, les systèmes de pilotage, les logiciels.
Si l’utilisation est occasionnelle, l'ergonomie doit être particulièrement simple.
L’esthétique des logiciels pour le grand public est à prendre en compte. Les choix concernent les images numériques affichées, par exemple pour les jeux. Ils contribuent parfois fortement au succès commercial des logiciels.
L'expérience de l’utilisateur doit être fluide, du premier menu à la fin de l’opération.
L’utilisation d’outils numériques ne doit pas conduire à dégrader la santé des utilisateurs (excès de stress, de fatigue, insomnies…). Des suivis de cette utilisation sont à mettre en place si nécessaire, de façon à identifier par exemple les excès de connexions, de visioconférences…
2) Des choix sont à faire pour les dispositifs d’accès des ensembles matériels et logiciels : utilisation de claviers, de dispositifs de pointage, reconnaissance vocale, de l'écriture manuelle, des images, des mouvements, haut-parleurs, écrans, lunettes de réalité virtuelle, imprimantes...
L’introduction d’informations se fait souvent par un clavier. Des produits à commande vocale sont également proposés. Les dispositifs de type joystick sont parfois remplacés par des fonctions d’analyse des mouvements de l’utilisateur.
Les écrans tactiles sont appréciés. Ce type de solution correspond chez certains utilisateurs à un besoin de contact physique pour s’approprier les choses. Le tactile est plus intuitif. Il est plus naturel. Il offre plus de degrés de liberté qu’un clavier.
La reconnaissance vocale, celles de l'écriture manuelle, des mouvements, ont pour avantage leur caractère naturel, leur facilité, leur simplicité pour l'utilisateur. Elles présentent des risques d’erreur d'interprétation. La saisie de textes par l'introduction de caractères (par exemple pour l’écriture des logiciels) a l’avantage de la précision. Elle convient bien aux professionnels du numérique.
3) Des niveaux sont définis pour la qualité des restitutions sonores, visuelles, la résolution, les couleurs des écrans numériques. Ils dépendent de la fidélité de la numérisation. Des choix sont faits sur la taille, la forme des écrans.
4) L’utilisateur doit pouvoir accéder facilement et rapidement aux fonctions numériques dont il a besoin dans un contexte déterminé. Les modalités possibles sont l’utilisation de listes de fonctions, de menus déroulants, d’icônes, le traitement de demandes en langage naturel…
L’ergonomie des fonctions vise à en faciliter l’utilisation, éviter les erreurs, favoriser l’autonomie de l’utilisateur. Une utilisation intuitive minimise l’apprentissage nécessaire, les appels à l’assistance utilisateurs.
Il est en général demandé que l’utilisation des fonctions soit commode, facile, adaptée aux caractéristiques physiques, psychologiques, intellectuelles, culturelles des utilisateurs, au contexte dans lequel ils les mettent en œuvre, que les fonctions définies pour les professionnels aient des ergonomies, des modalités d’accès comparables à celles des fonctions standard grand public.
Pour l'ensemble des fonctions, les besoins portent sur des traitements compréhensibles par l'utilisateur, des enchaînements logiques, des contrôles permettant d'identifier les erreurs de l'utilisateur. Des besoins portent parfois sur l’explicabilité des solutions proposées. En cas d'incident, les fonctions doivent permettre à l'utilisateur de résoudre l'incident, ou de communiquer les éléments nécessaires à l'assistance.
L’utilisation des fonctions doit être simple pour les personnes qui ont la connaissance nécessaire du domaine traité, ce qui, entre autres, contribue à éviter les erreurs. Le niveau de simplicité attendu n’est pas le même pour des utilisateurs occasionnels et réguliers ; si nécessaire, les modalités d’utilisation doivent pouvoir être adaptées aux différents types d’utilisateurs. Le vocabulaire utilisé doit correspondre à celui des utilisateurs. Plus généralement les fonctions doivent être cohérentes avec le modèle mental des utilisateurs pour l’activité réalisée.
Il est parfois utile d’éliminer ou de masquer ce qui est inutile à une catégorie d’utilisateurs déterminée.
5) Des types d'interfaces utilisateur sont à choisir : interfaces système (shell), graphiques, naturelles, web...
Les principaux choix relatifs à l'ergonomie de l'interface utilisateur concernent le design logique des écrans, l’enchaînement des fonctions, le caractère intuitif de leur utilisation.
La manipulation directe d’objets affichés à l’écran porte sur des documents, des icônes. Les objets sont désignés, créés, modifiés, déplacés. Cette méthode a l’avantage d’être intuitive. Elle n’est pas adaptée à tous les types d’interactions.
L’utilisation de menus, de formulaires ne nécessite que de reconnaître une commande, une information à fournir, qui est parfois intuitive.
Des aides à l'introduction des données sont parfois fournies, par exemple des suggestions de mots à partir des premières lettres.
Dans le cas des mises à jour, l'ensemble des informations qu'il est demandé de saisir ou de modifier (par exemple un texte, une image, un article...) est souvent affiché à l'écran. Des choix fonctionnels sont à faire sur le traitement de ce qui est affiché : recherche, choix d'un élément, couper/coller, défilement...
6) Les informations à imprimer doivent être présentées visuellement de façon rationnelle, agréable à consulter, rapidement compréhensible.
7) Une documentation utilisateur, des fonctions d’aide sont souvent à prévoir.
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