Culture d’entreprise
La culture des entreprises comporte de plus en plus souvent un volet numérique. Des choix sont à faire pour l'enrichir, la faire évoluer, par exemple selon les dimensions présentées ci-après.
1) Les activités numériques relèvent en grande partie de l’intellectuel, de la R&D, des concepts, des idées, du virtuel. C’est ce qui fait les avancées rapides. Les entreprises du monde numérique qui réussissent semblent favoriser le bouillonnement intellectuel, la réflexion sur les solutions nouvelles. Par ailleurs les activités numériques relèvent aussi de la culture industrielle : les produits numériques sont des produits industriels, les logiciels, les SI doivent être fiables, disponibles, sûrs, leur maintenance doit être assurée, leur consommation électrique maîtrisée. Les entreprises les plus performantes ont souvent des cultures internes très fortes dans ces deux grands domaines, et savent les harmoniser.
2) Le développement des solutions numériques entraîne des évolutions de la culture client. Ces derniers ont de nouvelles exigences à prendre en compte : disponibilité, personnalisation de leur relation avec l'entreprise, innovation, immédiateté... Ils n’acceptent pas toujours les changements. Ils sont souvent soucieux de l’utilisation de leurs données personnelles, du développement durable.
3) La concurrence sur les marchés des produits et services comportant des éléments numériques oblige l’entreprise, ses personnels, à être vigilants, à se tenir constamment prêts pour le changement, à être capables d’innover avant les autres.
Andrew Grove, ancien président d’Intel, a écrit « Seuls les paranoïaques survivent » (« Only the Paranoid Survive »). Dans le monde numérique, si les progrès peuvent être fulgurants, des positions acquises très fortes sont susceptibles d’être brutalement remises en cause.
4) La culture de l’innovation est associée à une culture du risque, à l’attitude par rapport à l’échec, très différentes selon les pays.
Sur des marchés en évolution très rapide, avec des technologies numériques qui se renouvellent très vite, les entreprises qui réussissent dans le domaine du numérique savent maîtriser la vitesse de l’innovation technologique, éviter à la fois d’être en retard et que (plus rarement) la technologie devance les besoins.
Face à la rapidité de l’évolution des technologies numériques, de leur diffusion, des actions sont à mener auprès du personnel pour faciliter, encourager l’innovation, aussi bien pour la conception des produits et services, les relations avec les clients, que pour les processus de réalisation des activités.
Pour une grande part, les choix possibles dans ce domaine ne sont pas spécifiques au numérique : communication interne sur l’innovation, incitation des collaborateurs à innover, création de laboratoires (fab labs internes…), d’ateliers, possibilité de consacrer une partie de son temps de travail à l’innovation, sur des sujets non définis par la hiérarchie, échanges, collaborations avec l’extérieur.
Évolution des métiers, des structures
La transformation numérique des entreprises est susceptible d'avoir un impact fort sur les effectifs, les compétences nécessaires, d'entraîner des changements de métier, d'organisation de l'entreprise, d'implantation géographique.
Des actions adaptées d'accompagnement du changement sont alors à choisir : formation, communication, reconversions, sensibilisation du management...
Processus pour l’ensemble du personnel de l'entreprise
Chez les fournisseurs de produits et services complètement numériques, les compétences et les connaissances numériques font en général partie des critères d’embauche, d’affectation au poste. Dans les autres entreprises, ce n’est pas systématique. Des formations sont à organiser, éventuellement sur le tas, ou des mutations de professionnels du numérique vers les fonctions concernées.
Les thèmes de ces formations sont à déterminer selon les fonctions, les missions des personnes :
– utilisation des outils numériques généraux de l’entreprise, sécurité numérique (pour tous) ;
– utilisation des outils numériques à utiliser dans le poste de la personne ;
– connaissances utiles à la conception des matériels, des logiciels : technologies disponibles, solutions retenues par la concurrence, solutions de place, gestion de projet numérique…
Des Digital Academies sont créées, des solutions de reverse mentoring sont mises en place.
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