Des ressources comportant des éléments numériques sont utilisables pour les activités de fabrication des équipements, des objets, d’extraction et de transformation des matières premières, de production d’électricité, agricoles… Ce sont des SI, des machines-outils, des robots, des usines, des réseaux de communication numérique… Les choix portent sur les ressources à utiliser, leurs fonctions, les données, les ressources spécifiques aux différentes natures d’activités.
La production des biens est associée aux logistiques amont et aval (cf. ci-après).
Les choix sont effectués par les entreprises qui produisent elles-mêmes les biens qu’elles ont conçus, qu’elles fournissent sous leur marque aux clients finals, et par des entreprises spécialisées dans la production à la demande.
Les technologies numériques permettent d’élargir le champ des possibles pour la fourniture de produits personnalisés, répondant mieux aux besoins des clients. C'est un des challenges de l'Industrie 4.0.
L'IoT induit une transformation des processus industriels. Il permet une remontée de certains industriels dans la chaîne de valeur (valorisation des données obtenues...), la fourniture de services récurrents associés aux produits.
Une plus grande automatisation de la fabrication, fondée sur les technologies numériques, peut permettre de s'affranchir de la délocalisation. Les usines sont susceptibles d'être plus petites, plus nombreuses, implantées plus près des consommateurs. Des fabrications sont envisageables dans les points de vente.
La décentralisation de la production d’électricité nécessite des SI adaptés. Les fournisseurs ont besoin de prévisions de consommation. Des fonctions d'analyse des données sont utilisées.
Le numérique permet d’améliorer les échanges d’informations entre les centres de production et leurs fournisseurs, le SAV, les distributeurs, les concepteurs, d'autres centres de production, d'autres entreprises du secteur. Les usines intelligentes, par exemple, sont équipées de nombreux capteurs, connectées aux fournisseurs des équipements utilisés, pour la maintenance, prédictive et corrective des équipements, l’analyse de la qualité.
L’utilisation de la GPAO est très répandue dans l'industrie. Les ERP comportent souvent des modules dédiés à cette activité.
Le renforcement de la protection du consommateur a pour effet d’augmenter le niveau d’exigences pour la traçabilité. Des ressources numériques sont utilisées dans ce but.
Les centres de production (usines, centrales électriques...) sont susceptibles d’être numérisés, sur base de la mise en place d’un SI cohérent, mis à jour en temps réel, couvrant toutes les phases de la production. Les projets d’usine intelligente, connectée (industrie 4.0) sont fondés sur l’Internet des objets (IoT), le pilotage numérique des équipements de production, leur interfonctionnement automatique, le contrôle-commande numérique, la robotisation, des fonctions numériques pour la maintenance des systèmes, une base de données centrale.
La numérisation peut permettre une réduction des coûts, des délais, un contrôle plus efficace et plus complet de la production, plus de flexibilité des lignes de montage, la fabrication de produits sur mesure dans des conditions économiques acceptables.
Des plateformes numériques d'interopérabilité sont utilisables entre les différents équipements de production, pour gérer la maintenance à distance, piloter de façon coordonnée des ensembles de machines, localiser les objets dans les usines (IoT), rationaliser les échanges de données avec l’extérieur. Des technologies de big data, d’IA, sont utilisées, par exemple pour prédire les pannes, contrôler la production. Des solutions de sécurité numérique sont mises en place. Les objets utilisés pour construire les avions commencent à être communicants.
Les fonctions de réalité augmentée permettent d'établir des liens en temps réel entre l'activité des opérateurs et les SI de l'entreprise, d'apporter à l'opérateur les informations dont il a besoin au moment où il en a besoin. Elles sont utilisables pour le montage, les contrôles qualité. Exemples : superposition du modèle numérique d'un produit et de la réalité du terrain, communication d'instructions techniques adaptées en permanence au déroulement des tâches. Des lunettes de réalité augmentée sont utilisables pour installer les sièges, piloter des machines complexes, gérer les incidents.
Des robots industriels, parfois collaboratifs (cobots), sont utilisables par exemple pour le soudage, la peinture, l'assemblage, pour intervenir dans les milieux à risque. Des drones le sont pour l'inspection des avions terminés.
Les objets connectés sont susceptibles d’être géolocalisés.
L’impression 3D est utilisable dans l’aéronautique, le spatial, par exemple pour la fabrication des pneus. Elle permet des économies de matière, une réduction du poids, plus de liberté dans la conception, de flexibilité. Elle est surtout adaptée aux petites séries, aux fabrications urgentes.
Des postes de travail s’adaptent automatiquement à la taille de l’opérateur.
Des fonctions numériques, notamment fondées sur le big data, sont utilisables pour l'ensemble des étapes des filières agroalimentaires.
Pour la conduite des cultures : choix des variétés, optimisation des semis, de la fertilisation, de l'irrigation, pilotage des serres, étude des sols, à partir d’images satellitaires…
Des caméras numériques, des capteurs permettent d'acquérir des données sur le sol, les plantes, le climat, les ravageurs. Elles sont installées in situ ou sur des engins volants, des machines agricoles. Les drones facilitent le contrôle de l’état des plantes, l’évaluation des besoins d’eau, d’engrais…
Des robots sont exploitables pour la traite, l'ensemencement, la collecte... Des cartes d'application très précises permettent le pilotage automatique des machines.
Des fonctions d'IA sont utilisables pour l'analyse des données du sous-sol.
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