Les processus d’ingénierie, de maintenance numériques, incluent le traitement des demandes, la définition des tâches à réaliser.
1) Les demandes portent sur de nouveaux ensembles matériels et logiciels, des évolutions des spécifications d’ensembles existants, des actions de maintenance corrective. Les évolutions et la maintenance corrective sont parfois associées. Les évolutions sont fonctionnelles ou techniques (évolutions de l’environnement, caractéristiques attendues de la documentation, du code source, niveau des tests…). La maintenance corrective correspond au traitement des non-conformités, ponctuelles ou globales (correction des défauts matériels, logiciels, réécriture de la documentation, restructuration du code…).
Les demandes dont les enjeux sont significatifs font l’objet d’une étude économique.
2) Pour l’ingénierie de nouveaux ensembles matériels et logiciels, les tâches à réaliser relèvent d’abord de la conception générale : définition des besoins, des spécifications générales, choix d’architecture, de technologies. Elles constituent un volet de l’étude économique. Si les conclusions de cette étude sont positives, les tâches suivantes sont planifiées : achèvement de la conception générale, conception détaillée, construction, recette, gestion technique du cycle de vie.
Pour les évolutions des spécifications d’ensembles existants, une étude technique de la demande est effectuée. Selon ses résultats, les tâches à réaliser relèvent de la conception générale ou de la conception détaillée, puis des activités citées ci-dessus.
Des capacités de traitement, de stockage des informations sont spécifiées. Des procédures de capacity planning sont susceptibles d’être mises en place. Le suivi des volumes traités, stockés, de l’évolution des performances, peut conduire à proposer de faire évoluer les capacités.
Le traitement des non-conformités est décrit plus loin. Selon les résultats de l’étude technique, les tâches à réaliser relèvent de la conception générale, détaillée, de la construction, de la gestion technique du cycle de vie.
3) Des choix sont à faire sur l’articulation des tâches, leur enchaînement.
L’ingénierie, la maintenance des SI, des parties numériques des équipements, incluent parfois des activités d’ingénierie, de maintenance du logiciel, réalisées par la même équipe ou par une équipe séparée. Les démarches d’ingénierie sont à mettre en cohérence. La conception du logiciel spécifique, par exemple, est à associer à la conception détaillée des SI.
La gestion technique du cycle de vie des ensembles matériels et logiciels est à effectuer pendant toutes les activités. La documentation, la gestion de configuration sont à constituer pendant la phase d’ingénierie initiale, et à mettre à jour pendant leur phase de maintenance/évolution.
Dans les cas simples, les tâches sont exécutées en séquence. Si des anomalies sont détectées lors d’une tâche, ou si une évolution est demandée en cours de travaux, l’exécution des tâches est itérée en totalité ou en partie, jusqu’à l’exécution de l’ensemble des tâches.
Ce type d’articulation se révèle parfois long et coûteux, dans les cas où les éléments constitutifs sont nombreux et complexes, ne sont pas standard, ont de nombreuses relations entre eux, où la définition des spécifications évolue fréquemment.
Les rétroactions sont toujours à éviter (on refait le travail), mais ce n’est pas toujours possible.
Des choix sont alors à faire pour optimiser le cycle d’ingénierie, de façon à gérer au mieux les évolutions, la correction des anomalies, à maîtriser la prolifération des tâches, les risques de non-convergence du processus.
Des solutions de coconception des ensembles matériels et logiciels, des modalités d’interfonctionnement des éléments constitutifs, se révèlent parfois intéressantes.
Des solutions de cocréation avec les clients de l'entreprise, les utilisateurs internes, sont envisageables. Elles peuvent permettre une réduction drastique des délais. La coconstruction des applications informatiques avec les clients, par exemple, nécessite la création et animation d’une communauté, à gérer, à animer, à faire communiquer efficacement avec un outil adapté.
Il est parfois plus facile et plus rapide de mettre au point séparément des sous-ensembles moins complexes, et de les intégrer ensuite. La définition de tels sous-ensembles suppose de définir précisément leurs interfaces, leurs modalités d’interfonctionnement.
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