mardi 25 février 2025

Ressources numériques pour la fourniture des services

Les ressources comportant des éléments numériques utilisables pour la fourniture des services sont des équipements numériques, des SI, des réseaux, des robots, des systèmes d’armes... Les choix portent sur les ressources à utiliser, leurs fonctions, les données, les ressources spécifiques aux différentes natures de services.

Fonctions numériques utilisables : exécution des ordres des clients (paiements, encaissement, ordres de bourse…), tenue de leurs comptes, gestion d’actifs, suivi financier des contrats, analyse des risques, gestion des prestations d'assurance, des placements… 

Parmi les sujets importants pour ces activités :

1) Compte tenu du développement des échanges numériques avec les clients, des fonctions numériques mises à la disposition des clients, les activités à la charge du personnel des entreprises du secteur sont celles qui ne peuvent pas (ou pas encore) être automatisées, la supervision des opérations automatisées, les visites des clients, les entretiens téléphoniques... Le nombre des agences bancaires diminue.

2) Le trading est largement automatisé pour la gestion des portefeuilles de titres (utilisation de robots).

3) Le big data n’est pas toujours nouveau, mais on change d’échelle. Le volume des données disponibles augmente, les techniques disponibles pour leur donner un sens s'améliorent, par exemple pour l'analyse des risques. Les sociétés de gestion d'actifs investissent dans ce domaine pour améliorer leurs prévisions d'évolution du cours des valeurs.

4) Le secteur financier est une cible importante des cyberdélinquants. Le niveau technique des attaques augmente régulièrement. C’est une lutte permanente entre eux et les entreprises du secteur. Le respect des procédures internes est également toujours à surveiller, selon des modalités de plus en plus complètes et approfondies.

5) La technologie de la blockchain est susceptible d’apporter de grands bouleversements aux procédures actuelles.

6) Les assureurs envisagent des processus d'expertise des sinistres à distance.

Des fonctions numériques sont classiquement utilisées pour la gestion des activités d’enseignement, de formation : traitement des demandes d’inscription, de formation, constitution de groupes de personnes à former, emplois du temps, gestion des salles…

Le développement des technologies numériques (plateformes de formation à distance, MOOC, visioconférence, fab lab, réseaux sociaux d’entreprise, simulateurs, réalité virtuelle…) transforme les métiers d’enseignant, de formateur.

La gestion des places de marchés, des ventes aux enchères, des réseaux professionnels dédiés aux achats et aux ventes, est très largement, voire complètement numérisée. Les activités à la charge du personnel du fournisseur de services sont celles qui ne peuvent pas être numérisées, la supervision des opérations automatisées, la surveillance des marchés, le traitement de certains incidents, des difficultés rencontrées par les utilisateurs.

Fonctions numériques utilisables : gestion numérique des enchères, des relations entre acheteurs et vendeurs, du règlement, de la livraison ou de son suivi, la protection des marchés contre les acteurs malveillants.

1) Les fonctions utilisables pour les média incluent des fonctions numériques générales, implantées dans certains cas sur des appareils pour professionnels : gestion documentaire, traitement de texte, PAO, appareils de photographie, caméras numériques…  S’ajoutent des fonctions de montage, de production de vidéos semi-automatisée, de gestion documentaire, de gestion de contenu... Des services numériques externes sont utilisés : accès Internet, moteurs de recherche, services fournis par les agences de presse… L’IA générative commence à être utilisée.

Des fonctions de composition musicale numérique ont été mises au point. Des œuvres d’art numériques sont réalisables, gérables à partir de NFT.

Des robots journalistes sont utilisables, pour traiter un très grand nombre de données en peu de temps, par exemple les résultats d’élections par commune, la description de sites touristiques, la couverture d’entreprises peu suivies par les analystes financiers.

Les fonctions numériques nécessaires dépendent des solutions techniques choisies pour la communication, la mise à disposition des contenus : diffusion hertzienne, téléchargement de fichiers, streaming, mise à disposition de bases de données numériques, de pages web, indexation...

Des fonctions numériques sont utilisables pour la gestion de chaînes de télévision : optimisation du positionnement des spots publicitaires, automatisation du sous-titrage, conservation des données dans un data lake structuré…

2) La gestion des jeux, celle des paris numériques, nécessitent des fonctions numériques adaptées, sécurisées s’il y a lieu.

Les biens mis à disposition sont des infrastructures (bâtiments, réseaux, systèmes…), des équipements (véhicules, outillage…).

Des fonctions numériques sont utilisables pour la prise en charge, la gestion des utilisateurs des biens. D’autres fonctions sont susceptibles d’être mises à la disposition des clients, des utilisateurs. Elles sont en général spécifiques aux domaines dans lesquels les biens matériels sont utilisés.

Pour l'hôtellerie, les fonctions numériques des robots permettent d'identifier les clients, de répondre à leurs demandes, de transporter les bagages, gérer les vestiaires. Des clés numériques sont utilisées pour les chambres.

Pour les infrastructures publiques (villes intelligentes...), des fonctions numériques peuvent diffuser des données sur le trafic, l'état des réseaux, les travaux, le stationnement, la localisation des équipements de secours.

Des ressources comportant des éléments numériques sont utilisables pour les activités sécuritaires, publiques et privées, les opérations militaires. La police cherche à réduire le délai de réalisation des enquêtes. Pour les armées, le cyberespace est devenu un nouveau champ de bataille.

Parmi les ressources : SI, radars, systèmes de surveillance, armes, systèmes d’armes, navires, avions de guerre, engins, drones, robots rondiers…

Fonctions numériques utilisables pour les activités civiles : télésurveillance, téléprotection, contrôle d’accès, prévision de survenance des délits, définition de zones à risques, détection des événements anormaux... 

Les documents d'identité à contrôler sont de plus en plus souvent numériques.

L’interprétation automatique des images obtenues à partir de systèmes de télésurveillance est parfois encore difficile : la qualité des images n'est pas toujours suffisante, les réseaux n’ont pas toujours la capacité nécessaire. Les systèmes actuels sont dans certains cas moins efficaces que l’œil et le cerveau humains.

Les armes, les systèmes d’armes comportent de plus en plus souvent des dispositifs numériques de protection, de guidage, de télépilotage, de conduite de tir. Des plateformes autonomes (unmanned teams), des drones de grande taille, dotés d’une capacité décisionnelle, sont utilisables dans la marine de guerre. Des actions offensives sont susceptibles d'être effectuées dans le cyberespace.

Pour la conduite des opérations militaires, des capteurs permettent d’obtenir des informations très nombreuses. Des fonctions s’appuyant sur l’IA permettent de les structurer, les exploiter, d’en inférer des règles tactiques, de proposer des trajectoires des navires de guerre, d’accélérer la prise de décision.

Les données numériques exploitées pour la recherche (résultats d’observations, d’expériences, publications…) sont de plus en plus souvent numériques. Leur gestion, leur exploitation s’appuient sur des fonctions de gestion générale des informations, de gestion et de diffusion de contenu, d'analyse des données numériques. La recherche médicale, par exemple, a besoin d’informations nombreuses sur les pathologies, l’efficacité constatée des thérapeutiques, leurs effets secondaires, de fonctions de collecte, de stockage et d’accès aux données.

Des fonctions numériques sont utilisables pour la gestion des essais, le calcul, la modélisation, la simulation de phénomènes physiques, la prévision de phénomènes naturels, par exemple en physique atomique, en mécanique des solides, des fluides, en chimie, en électromagnétisme, en biologie, en géologie, en économie. Dans plusieurs domaines, des générateurs de fractales sont utilisés.

Des modèles sont fondés sur le deep learning : astrophysique (classification des galaxies), physique des particules (analyse des résultats obtenus par un accélérateur de particules), neurosciences (analyse du fonctionnement du cerveau), sciences sociales (phénomènes de groupe), biomédecine (repliement des protéines).

Des IA génératives permettent de créer des séquences d’acides aminés, des représentations d’ADN, de protéines... Elles sont fondées sur des processus d’apprentissage automatique.

Des robots sont utilisés pour l'exploration de l'espace, des fonds marins.

Les mathématiciens utilisent des assistants de preuve.

Des fonctions numériques relatives à l'environnement naturel sont utilisables dans des domaines comme la météorologie, la vulcanologie, l’hydrographie :

– collecte de données à partir de dispositifs numériques connectés, installés sur terre, dans des satellites, en mer, dans des aéronefs... ;

– utilisation de réseaux de télécommunications numériques pour la centralisation des mesures, des observations effectuées, les échanges de données avec des partenaires externes ;

– modélisation des phénomènes, prévisions ;

– diffusion numérique des résultats obtenus.

1) Des fonctions numériques sont classiquement utilisées pour la gestion administrative des établissements de soins.

2) Des fonctions d’analyse des données sont utilisables pour le diagnostic (par exemple mise en évidence des signatures numériques de certaines pathologies). L’analyse numérique des données génomiques est un outil de détection d’anomalies génétiques. 

Des fonctions numériques sont utilisables pour la collecte, la diffusion numériques des données relatives à la santé.

Des plateformes d'IA spécialisées dans la santé apportent aux praticiens une aide au diagnostic et à la définition du traitement. 

Les progrès des fonctions d’imagerie numérique permettent d’améliorer la pertinence du diagnostic.

La constitution de dossiers numériques personnels permet à certains professionnels de santé d'accéder plus rapidement à des informations médicales utiles sur leur patient. D'une manière plus générale, elle peut faciliter, et rendre plus efficace, la communication des informations médicales entre les professionnels de santé.

3) Des robots sont utilisables pour certains types d’interventions chirurgicales, pour la rééducation des patients, pour l’animation des maisons de retraite, des hôpitaux, pour les analyses biologiques. Leur efficacité est encore discutée.

4) Des prothèses (auditives, rétiniennes, cardiaques…), des implants médicaux (stimulateurs cardiaques, pompes à insuline...) comportant des éléments numériques sont proposés.

Des imprimantes 3D sont utilisables pour réaliser des prothèses dentaires. Une reproduction de l’organe à opérer permet aux chirurgiens de planifier plus précisément leurs interventions, de former les étudiants.

5) Des objets numériques (objets personnels, lits d’hôpital intelligents...) permettent la surveillance à distance de la température, de la pression artérielle, ainsi que la détection, parfois anticipée, d'anomalies (tremblements, difficultés cognitives...).

Plus généralement, les fonctions de communication numérique permettent la surveillance des patients à distance, le télédiagnostic, le contrôle de l’observance des traitements (questionnaires à remplir…), l'aide médicale à distance, le suivi de l’effet des traitements (par exemple de l’orthodontie), leur pilotage (par exemple des traitements anti-diabétiques), à partir de réseaux de télécommunications numériques et d'équipements terminaux, spécialisés ou non.

Des SI sont utilisables par les équipes chargées du SAV des produits, de l’assistance aux utilisateurs des services. Leurs activités sont répétitives. Il est souhaitable de les rationaliser, de les industrialiser au maximum, en ne négligeant pas le contact humain.

Plusieurs niveaux d’assistance sont souvent fournis. Les choix concernent essentiellement les entités chargées du premier niveau.

 

Domaine

Fonctions numériques utilisables

Communication, gestion des demandes

Communication avec les clients, les utilisateurs (téléphone, messagerie électronique, chat, visioconférence, Internet des objets...) - Identification des intervenants des niveaux supérieurs – Analyse sémantique des demandes - Enregistrement des demandes, suivi de leur traitement - Information du client, de l’utilisateur sur les incidents connus - Accès à des données sur le client (commerciales, administratives et comptables, techniques), l’utilisateur (service de rattachement, autorisations…) - Robots conversationnels

Assistance aux utilisateurs

Accès à des bases de données sur les produits et services, des bases de connaissances 

Traitement des incidents signalés

Identification, diagnostic, coordination des intervenants techniques (mainteneurs...), parfois maintenance de 1er niveau

Des robots sont susceptibles de traiter, ou de commencer à traiter, les demandes simples. Ce sont parfois des systèmes auto-apprenants.

Des IA génératives sont utilisables pour l’accès à la documentation, la recherche d’une solution. 

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